Vous avez déjà entendu parler de la fameuse cure de sève de Bouleau et ces nombreuses vertus santé ?
Pouviez-vous en dire plus à part : « C’est bon pour la santé et moins bon pour le porte-monnaie » ?
La fin de l’hiver approche, les températures deviennent plus clémentes et les oiseaux chantent, cela signifie que les bourgeons de bouleau ne vont pas tarder à faire leur apparition ! C’est donc le moment de réaliser la récolte de votre sève de bouleau…
Mode ? Tendance ? Crac ? Existe-t-il de réelles vertus à cet élixir ? Le prix est-ce bien raisonnable ?
Un tas de questions en tête, voici quelques réponses…
Tout d’abord, le bouleau c’est lui : élancer haut vers le ciel, il a généralement une silhouette fine, et doté d’une écorce blanche marbrée de noir. Le Bouleau est un arbre dont presque toutes les parties trouvent des applications médicinales.
Ce que l’on nomme « eau de bouleau » c’est la sève (liquide qui circule entre les différents organes des plantes permettant de transporter les éléments nutritifs) qui est extraite de l’arbre à une période bien précise de l’année par une incision du tronc.
En effet, dès la fin février (si la saison est précoce) mais généralement entre Mars et Avril il vous faudra observer la nature. Quand les bourgeons font leur apparition, aux alentours des premiers jours du printemps, c’est le moment où la sève fait son ascension. Il s’agit de la « sève montante », c’est-à-dire, la sève minérale brute qui se déplace des racines aux feuilles.
Ponctuel et précieux cet événement ne se produit qu’une seule fois par an, ce qui rend cet élixir rare et si prisé, et qui fait le bonheur des revendeurs en-là matière en vendant ce liquide à des prix exorbitants.
Transition de saison, c’est le moment parfait que la nature nous offre, le moment de faire une cure drainante et détoxifiante afin de désencombrer les organes émonctoires des déchets de l’hiver. Cette eau limpide peu sucrée tombe à pic. Celle-ci va éliminer les toxines accumulées durant l’hiver au niveau de tous les filtres de l’organisme : foie principalement, mais aussi reins, rate, poumons… Ces toxines sont les produits de dégradation de notre métabolisme et s’accumulent lorsque l’alimentation est plus riche et lorsque nous stockons naturellement des réserves pour l’hiver.
Accueillir le printemps en récoltant sa sève de bouleau semble intéressant, mais qu’est-ce que cela vous apportera réellement ?
Les bienfaits d’une cure de sève de bouleau
Dans certains pays, cette récolte est attendue avec impatience, notamment dans les pays nordiques.
Réputée pour lutter contre les maladies pulmonaires, soigner la goutte, les calculs rénaux, les maux d’estomac… Mais c’est pour son action diurétique qu’elle reste en majeure partie utilisée, comme le soulignait déjà L’abbesse Sainte Hildegarde de Bingen dès le XIIème siècle.
Approchons nous de plus près ! De quoi est réellement composée l’eau de bouleau ?
La sève de bouleau est constituée à plus de 99% d’eau, elle est légèrement sucrée (0,4 à 2 % de sucres), limpide, c’est un breuvage sans trop de goût.
Effectivement, la sève contient des traces de protéines et toute une panoplie de minéraux (potassium, calcium, magnésium, phosphore, zinc, manganèse, phosphore, zinc, cuivre, cobalt, silicium, et même plus lithium) mais cette concentration reste très faible, qu’une portion de 100g d’épinards en contient plus.
On va plutôt s’intéresser aux deux molécules peu commune que nous réserve la sève de bouleau. Ce sont des hétérosides phénoliques (le bétuloside et monotropitoside) qui lorsqu’ils passent par le sang se transforment en acide salicylique, le nom de la molécule active de l’aspirine.
La sève de bouleau va alors avoir une action multiple au niveau de l’organisme : anti-inflammatoire, antalgique, et diurétique ce qui explique les effets bénéfiques de la sève sur les douleurs de toutes sortes.
Ce n’est pas tout, grâce aux acides contenus dans la sève, il est possible de voir une diminution des lithiases ou calculs rénaux après une cure de 3 mois.
La détoxification sera aussi visible au niveau cutané avec une diminution des symptômes liés à l’eczéma, aux dartres, au psoriasis et aux dermites du cuir chevelu.
Le drainage reste la fonction la plus connue de la sève de bouleau. Celle-ci va éliminer aussi bien les toxines accumulées durant l’hiver que les toxines accumulées à la suite de traitements médicamenteux (antibiotiques, chimiothérapie, corticoïdes…) ou d’anesthésie.
Qu’elle est la durée idéale d’une cure de sève de bouleau ?
Grâce à ces nombreuses propriétés la sève de bouleau fait le bonheur des magasins diététiques à l’arrivée du printemps.
Une cure de sève doit durer idéalement 3 semaines (c’est le temps nécessaire au cerveau pour enregistrer un nouveau mode de fonctionnement) pour éliminer en profondeur les toxines accumulées. La sève doit être conservée à une température inférieure à 4°C pour retarder la fermentation. La présence de sucres, même en très faibles proportions, dans sa composition va induire une fermentation de celle-ci dès que la température passe le seuil des 5°C.
Mais cette cure a un prix : compter environ 15 euros pour une cure de une semaine, et environ 35 euros pour un contenant de 5 litres. Voilà qui me semble bien cher payé pour ce que la nature offre, et que la récolte soit si facile.
Comment récolter sa propre sève de bouleau ?
Comme indiqué plus haut, la sève de bouleau se récolte une seule fois par an, à une période bien précise, à l’arrivée du printemps.
Pour la récolte, il vous faut :
- Un bidon ou bouteille selon la quantité que vous souhaitez récolter
- Une perceuse manuelle appelée tarière
- Un tuyau alimentaire
Tout d’abord, il vous faut un endroit où récolter la sève.
Après, quelques pas dans la forêt afin d’éviter la pollution, trouvez un joli bouleau d’un diamètre aux alentours de 30 cm.
La sève récoltée à basse hauteur sera la plus riche, à environ 1 mètre. A l’aide de la tarière percez délicatement l’écorce, réalisez un trou d’environ 3 cm de profondeur et de la largeur de votre tuyau alimentaire. Retirez la cheville de bois que vous conserverez pour reboucher le trou à la fin de votre récolte.
La sève commence à couler, placez alors l’extrémité du tuyau alimentaire dans le trou préalablement réalisé et l’autre bout dans votre bouteille.
Il est conseillé de réaliser la récolte tôt le matin, (et au mieux le lendemain d’une pleine lune).
Laissez la sève s’écouler lentement dans le récipient, si vous êtes patients vous pouvez attendre 8 à 10 heures au pied de l’arbre, personnellement je préfère revenir un peu plus tard dans la journée.
Veillez à ne pas prélever plus de 5 litres sur le même arbre afin de ne pas l’épuiser. Si vous souhaitez donc en récolter plusieurs litres veillez à changer d’arbres, et pensez à toujours reboucher le trou que vous avez réalisez afin que l’arbre puisse cicatriser.
La nature vous a offert un beau cadeau plein de vertu et totalement gratuit. Pensez à la remercier et la respecter.
Consommer de la sève fraîche et ne pas la conserver au-delà d’une petite semaine semble être la meilleure solution pour conserver toutes ces qualités.
Toutefois, si vous souhaitez la conserver pour une seconde cure plus tard dans la saison, vous pouvez congeler vos bouteilles, ses qualités seront conservées.
Environ 1 litre par semaine et par personne parait être un bon rythme soit 150 ml/jour .
La cure est idéalement réalisée avec un verre à jeun tous les matins. Son assimilation est favorisée en laissant le liquide agir quelques instants sous la langue, avant de l’avaler. En effet, les oligo-éléments sont absorbés en perlinguale, c’est-à-dire autour de la langue.
Aucune contre-indication spécifique n’est à relever, sauf en cas de réaction à l’aspirine. En revanche, la sève de bouleau prise à trop fortes doses peut avoir un effet laxatif indésirable. Elle n’est pas conseillée aux personnes dialysées et à celles qui sont atteintes de pathologies graves. Pour les femmes enceintes, pour lesquelles il est préconisé de ne pas drainer l’organisme de façon excessive, les dosages de la sève de bouleau seront à adapter. En cas d’incertitude ou de doute sur les dosages à adopter, il est conseillé de se reporter à l’avis d’un médecin.